Histoire

UHART- CIZE / UHARTE- GARAZI (Basse Navarre)
Extrait du site http://www.armorial-communes-basques.com/textes-tuv.html

Auteur de ce texte : Jean Arotçarena

Signification et héraldique :
» Coupé mi-parti en chef : au 1 d’or à deux fasces ondées d’azur au franc quartier d’azur à un avant mur adextré d’un porche couvert, ouvert et ajouré du champ et surmonté d’un clocher ajouré du même, le tout d’argent et maçonné de sable ; au 2 d’argent à trois fasces de gueules ; au 3 d’azur à un pommier au naturel fruité de gueules terrassé de sinople et un chaudron d’argent posé sur la terrasse brochant sur le fût, cantonné de quatre coquilles d’or  »

Ces armes ont été adoptées en 2004, d’après une enluminure de M. Padrones.

Uhart Cize, Uharte en Basque signifiant  » entre les eaux « , traduit bien la situation du village entre la Nive d’Esterençuby et celle d’Arnéguy qui se rejoignent à Uhart Cize.

Uhart Cize devait exister avant l’apparition des fortifications et de la ville neuve de Saint Jean Pied de Port, au même titre que Saint Eulalie d’Ugange, située hors de l’enceinte fortifiée, entre la Nive et le Laurhibar. Uhart Cize et Ugange n’étaient séparées que par un gué (en basque :  » ur gabe  » qui a peut être donné Ugange) ; elles ne formaient qu’une seule entité administrative, mais les paroisses devaient être distinctes, chacune possédant sa propre église. Ugange fut absorbée par Saint Jean Pied de Port, durant le XIV° ou le XV° siècle ; Uhart Cize gardera son autonomie.

L’église gothique d’Uhart Cize, est remarquable ; elle fut partiellement détruite lors des guerres de religion, le chœur fut miraculeusement épargné.

L’abbaye de Roncevaux percevait le quart de la dîme d’Uhart Cize, après donation du seigneur de la maison noble d’Elizetxe en 1203.

On dénombrait à Uhart Cize 22 maisons nobles, dont les plus importantes furent : Hegoburu, Berroetagibel, Argaba, Elizetxe (à Ugange)…

Jeanne d’Aguerre, dame d’Aguerre de Lasse, possédait Argave et Berroetagibel d’Uhart Cize en 1580, lors de son mariage avec Jean d’Etchauz, vicomte de Baïgorry. En 1745, Martin d’Alhaste était seigneur de Berroetagibel.

En 1658, les Salles de Elizetxe et Halzpuru étaient à Roger de Tartas d’Etcharry en Soule. Il vendra ces deux Salles à Pierre Berrogain. Celui-ci les vendra à Pierre Dujac, major de la garnison de Saint Jean Pied de Port avec rang et sépultures à l’église. Elizetxe était à Clément de Logras en 1771.

Hegoburu appartenait aux Hosta en 1708 ; JB. Gallardon curé de Saint Jean le Vieux, reçut ce fief en 1719. En 1755, Dupin de Saut est reçu aux Etats de Navarre pour Hegoburu en 1755.

Jean de Huarte, médecin, il exerça à Madrid, auteur vers 1575 de  » Examen de los Ingenios para las Ciencas  » et qui possède une stèle à son effigie à Saint Jean Pied de Port, était de Uhart Cize.

Jean Ybarnégaray, avocat, homme politique, était également d’Uhart Cize. Il fondera la Fédération Française de Pelote Basque en 1929. Son château était l’ancienne maison noble d’Argaba.

Dans ces armes communales, les fasces ondées représentent les deux Nives d’Esterençuby et d’Arneguy qui bordent le village. Le franc canton évoque l’église gothique du XIV° siècle. Les fasces de gueules et le chaudron sont empruntés aux armoiries de la famille noble Hegoburu d’Uhart Cize. On ne sait si ces Hegoburu étaient en parenté avec les Hegoburu en Soule, magistrats et bailli royal de Mauléon au XVIII° siècle.

Le pommier est l’Arbre de Vie, symbole de vie; chez les Celtes, il était un arbre sacré au même titre que le chêne ; la pomme est le fruit de la science. Le chaudron évoque l’abondance. Les symboles du pommier, de la pomme et du chaudron, sont largement utilisés par les  » initiés « , comme devaient l’être sans doute les Hegoburu. Les coquilles rappellent bien sur la vocation jacquaire de tout ce Pays de Cize, mais aussi l’association récemment crée qui regroupe les quatre villages  » Huarte  » : Uhart Cize, Uhart Mixe, Huarte et Huarte Arakil, ces deux derniers en Navarre.

Extrait du site http://www.armorial-communes-basques.com/textes-tuv.html
Auteur de ce texte : Jean Arotçarena

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